Les terres brienonnaises ont été traversées de tous temps par des peuples se déplaçant ou faisant du commerce, voies terrestres ou rivières. Une occupation sédentaire a existé dans les premiers siècles de notre ère, avant le développement d’une cité. La ville et une partie des terres était propriété de l’archevêque de Sens jusqu’à 1789.
Antiquité
Le territoire de la commune est traversé d’Ouest en Est par une voie « le Chemin de Troyes », fréquentée depuis l’âge du bronze et le long de laquelle ont été mis à jour depuis le XVIIIè siècle des dépôts de pièces et des sépultures néolithiques au XXè. Les nombreux silex taillés collectés sur la commune attestent d’un lieu de passage.
Les voies romaines locales sont connues par les recherches des archéologues (voir le travail de Pierre Nouvel). Un habitat aurait existé jusqu’à la période carolingienne , mais y avait-une une agglomération ? Pas sûr ; on peut songer qu’une ville s’est développée à partir des propriétés des ancêtres de Loup, évêque de Sens (573-623) transmises à l’évêché de Sens.
Dénommée a-t-on écrit Brienom in Pago Senonensi, la paroisse de « Bridon » est citée au XIè comme celles de Blangei et Boyacum (Bligny et Bouy)
A la période féodale, le bourg est fief de l’évêché ; le seul seigneur du lieu jusqu’à la Révolution est l’évêque de Sens. Quelques terres apportent des revenus aux chanoines ; l’abbaye de Dilo a également quelques possessions agricoles, l’abbaye de Pontigny elle, n’a pratiquement pas de propriétés sur le territoire.
Le puissant évêché de Sens a fait la richesse du bâti de la commune: château, collégiale, moulins, pressoirs et développé les fabrications industrielles et les échanges commerciaux.
- Carte archéologique de la Gaule - Jean-Paul Delor
La ville jusqu'au XIXème siècle
Un plan-dessin du XVIIè siècle consultable aux ADY montre la ville entourée de fossés, fermée par 3 portes, au Nord, à l’Est et au Sud ; à la fin du XVIIIè siècle, cette organisation est encore visible.
- Carte archéologique de la Gaule - Jean-Paul Delor
Activités
Les habitants sont avant la révolution industrielle du XIXè siècle :
- propriétaires et ouvriers, ouvrières agricoles (cultures de céréales, chanvre et vignes).
- propriétaires et employés des saboteries, tissages, vanneries et tanneries ( en 1830 on compte une quarantaine de tisserands)
Les moulins, propriétés de l’archevêque jusqu’à la Révolution de 1789 emploient quelques meuniers
La construction et la réparation de bateaux pour les transports sur l’Armançon remontent au Moyen Age ; les patrons mariniers au XXè siècle travaillent sur le canal de Bourgogne.
Enfin une activité a concerné dès le XVIè siècle et jusqu’en 1846, les habitants du faubourg du port : ce sont les métiers liés au flottage du bois sur l’Armançon.
Le premier marché a été construit en 1846 ; cette galerie couverte qui entoure une cour fermée sur la place est remplacé dès 1884 par un marché couvert. Le bâtiment qui subsiste au XXIè siècle représente l’aile nord de la galerie.
A partir du milieu du XIXè siècle, la ville s’est étendue en dehors des fossés comblés progressivement après la Révolution. Après l’ouverture du canal de et de la voie de chemin de fer, des industries sont créés : construction du grand moulin, de l’usine à gaz, de la sucrerie ; les entreprises de tannage, tissage, vannerie, tonnellerie continuent de faire vivre les habitants.
Toutes ces entreprises (moulin, usine à gaz, tannerie, sucrerie, …) fermeront avant la fin du XXè siècle. L’époque contemporaine doit réinventer d’autres modes de vie, dans les petites villes situées en « grande banlieue d’une agglomération».
Lavoirs
Le Grand Lavoir dit aussi « lavoir de la poterne » est classé M. H depuis 1982 ; il a été construit en 1762 -l’ accès par l’escalier date de 1844-
Il est alimenté par une source située au Nord de la construction, au bas de l’escalier. Elle s’écoule dans les terres du Sainfoin, à travers le parc du château pour aller rejoindre le ru de Brignault.
Après être passées sous le canal, les eaux traversent depuis 1842 un joli lavoir rond, dit « du port ».
Les voies romaines locales sont connues par les recherches des archéologues (voir le travail de Pierre Nouvel). Un habitat aurait existé jusqu’à la période carolingienne , mais y avait-une une agglomération ? Pas sûr ; on peut songer qu’une ville s’est développée à partir des propriétés des ancêtres de Loup, évêque de Sens (573-623) transmises à l’évêché de Sens.
Dénommée a-t-on écrit Brienom in Pago Senonensi, la paroisse de « Bridon » est citée au XIè comme celles de Blangei et Boyacum (Bligny et Bouy)
A la période féodale, le bourg est fief de l’évêché ; le seul seigneur du lieu jusqu’à la Révolution est l’évêque de Sens. Quelques terres apportent des revenus aux chanoines ; l’abbaye de Dilo a également quelques possessions agricoles, l’abbaye de Pontigny elle, n’a pratiquement pas de propriétés sur le territoire.
Le puissant évêché de Sens a fait la richesse du bâti de la commune: château, collégiale, moulins, pressoirs et développé les fabrications industrielles et les échanges commerciaux.
Lavoir de la place Emile Drominy
Il a été construit en 1772 et est alimenté par les eaux de la fontaine Maudier et celles de la source de la Halle qui coulent dans des aqueducs sous la place. Son bassin est hexagonal. A sa sortie s’écoule le ru des tanneries qui rejoint à l’époque actuelle l’Armançon, avant d’être rejoint par le ru de Bord au niveau de l’écluse 112 dite du Moulin neuf.
Sur la place – « place du Carré »-, le moulin Gastellot, avait été donné par l’archevêque, à la ville ; il sera détruit avant l’édification du lavoir, dit « proche le pont Gastellot » (A. C).
Il est intéressant de savoir alors que l’obligation pour les communes de construire un lavoir public date de la Révolution de 1789, Brienon l’Archevêque, en possède déjà deux, publics dont un couvert avec cheminée. Le nombre important de sources et cours d’eau sur la commune mettaient à disposition de nombreux aménagements avec des « pierres à laver» pour permettre aux femmes de rincer le linge au fil de l’eau. Par ailleurs l’activité de fabrication de draps justifiait ces installations.
Théâtre
En 1829, des élus municipaux ambitieux souhaitent la construction d’une salle de spectacles dans le bâtiment « maison commune». (C’est la grande époque du « théâtre romantique » et beaucoup de villes se dotent d’un théâtre). La transformation du grenier sera achevée en 1833 et le théâtre accueillera des spectacles jusqu’à la fin du XIXè siècle. La « galerie » et son petit escalier, la voûte peinte et toutes les peintures ont été prévues dès l’origine ; les travaux de restauration entrepris à partir de 2004 respectent totalement l’ aspect de la salle au XIXè siècle. La peinture du balcon est, elle, d’origine, peut-être exécutée par un peintre local, Poinsot, avec comme inspiration, des dessins contenus dans un recueil d’ornements parus au tout début du XIXè . Des représentations allégoriques ou symboliques qui intriguent les curieux.
Comme l’attestent les archives départementales, le théâtre pouvait accueillir jusqu’à 280 spectateurs ! pour aujourd’hui 81 fauteuils confortables . De nombreuses affiches du XIXè ont été conservées qui donnent des renseignements intéressants sur les pièces jouées, les troupes, les prix pratiqués, etc. Plusieurs sont reproduites dans le document consultable avec le lien suivant:
La collégiale
L’église paroissiale est dite « collégiale » parce qu’elle a accueilli un collège de chanoines jusqu’en 1789: très tôt, peut être avant le XIIè siècle, des chanoines ont assuré les différents offices.
La présence de l’église Saint Martin est attestée au XIIè siècle, par les documents archivés ; ce qu’elle a été avant, nous ne le savons pas. Il est possible qu’une église ait existé à l’époque carolingienne (IXè – Xè siècles) ; et avant ? Loup, évêque de Sens décède dans sa propriété de Brienon en 623 ; y avait-il fait construire une église ? cela est possible, mais pas attesté ni archéologiquement, ni dans un écrit !
Au XIV è siècle l’église brûle ; elle sera reconstruite à partir du siècle suivant. Aujourd’hui nous pouvons observer un bâtiment de style Renaissance, transformé au XIXè et au XXIè siècle.
L’église paroissiale est dite « collégiale » parce qu’elle a accueilli un collège de chanoines jusqu’en 1789: très tôt, peut être avant le XIIè siècle, des chanoines ont assuré les différents offices.
La présence de l’église Saint Martin est attestée au XIIè siècle, par les documents archivés ; ce qu’elle a été avant, nous ne le savons pas. Il est possible qu’une église ait existé à l’époque carolingienne (IXè – Xè siècles) ; et avant ? Loup, évêque de Sens décède dans sa propriété de Brienon en 623 ; y avait-il fait construire une église ? cela est possible, mais pas attesté ni archéologiquement, ni dans un écrit !
Au XIV è siècle l’église brûle ; elle sera reconstruite à partir du siècle suivant. Aujourd’hui nous pouvons observer un bâtiment de style Renaissance, transformé au XIXè et au XXIè siècle.
L’orgue restauré en 2022 est un bel instrument qui est joué en dehors des offices, à l’occasion de plusieurs concerts chaque année.
Cette lithographie réalisée en 1970 a été offerte par Herr Hoffmann de Konz en plusieurs exemplaires à la commune de Brienon
Les monuments aux morts
Aux soldats du canton morts à la guerre de 1870
Ici à son premier emplacement où il est resté 4 ans, de 1878 à 1882, la construction de la halle aux grains ayant nécessité son premier déplacement.
Le 12 juin 1921 le monument aux morts de la Grande guerre est inauguré ; à la fin de l’année 1924 on décide de remplacer la palissade qui l’entourait par une grille de fer forgé aux arabesques à la mode de l’époque
Le château
Rien ne dit qu’à l’emplacement de l’actuel château, se serait trouvé l’ostel où saint Loup meurt. La première mention de l’Hôtel de l’Archevêque date de 1332, sept siècles se sont écoulés. En 1426 le château est en mauvais état, un plafond s’écroule sur Monseigneur. C’est un siècle plus tard en 1536 que le cardinal Louis de Bourbon Vendôme reconstruit le château.
Après la révolution la ville n’en conserve pas la propriété ; le premier propriétaire en 1792 est M. Bézanger ; des transformations interviennent souvent, on note des bâtiments de ferme.
En 1868 M. et Mme Normand l’achètent et font la plupart des travaux qui lui ont donné l’aspect que nous avons connu jusqu’au début du XXIè siècle.
Une grille est commandée en 1869 ; elle porte les initiales N et R.